Le Japon est la nouvelle destination asiatique des français ! Ces derniers se comportent parfois comme des enfants qui auraient été lâchés dans la boutique du père Noël. Ils veulent tout voir, tout toucher, tout essayer. Ils courent partout, les yeux émerveillés, le ventre vide… Jusqu’à ce que la faim les tiraille et qu’ils se jettent dans la première échoppe qui se trouve sur leur route. Ils se retrouvent alors parfois à commander n’importe quoi, car de 1. Ils ont trop faim et n’ont pas la patience de se renseigner, et de 2. Ils ne peuvent de tout façon pas déchiffrer le menu.
Ce scénario gastronomique catastrophe peut être plus facilement évité le midi par exemple, car la plupart des petits restaurants et « cantines » proposent des formules ou des plats uniques à 1000 yens (environ 8 euros), formules idéales pour les gourmets pressés, avec souvent photos ou répliques de plats en plastique à l’appui, pour être sûr de ne pas se tromper. Les accidents sont plus fréquents en soirées, surtout si celles-ci commencent un peu alcoolisées. On se retrouve à errer de bars en restaurants, à la recherche d’un endroit qui n’est pas complet. Ou pire, avec une addition astronomique alors que l’on a à peine mangé, ou autre histoire de plat immangeable et non identifié. Pour éviter ces petits incidents, et pour être sûr de manger à sa faim sans faire exploser les compteurs, je vous propose un tour d’horizon de quelques valeurs sûres des chaînes de restaurants locales.
Yoshinoya, le fast-food japonais préféré des étrangers
Yoshinoya est une enseigne japonaise très vieille (euh, pardon, honorable), et moche (veuillez me pardonner à nouveau, je voulais dire « au charme désuet »), mais qu’est-ce que c’est bon! Et qu’est-ce que c’est bon marché! C’est la plus importante chaîne de restaurants pour le gyu-dôn , un classique de la cuisine Japonais, qui consiste en un bol de riz recouvert de lamelles de viande de boeuf et d’oignons cuites dans un bouillon dont la saveur de base est la sauce soja sucrée. Il existe un certain nombre d’autres plats disponibles à la carte (version porc, riz au curry, fondue japonaise « sukiyaki », dôn aux légumes…) pour un tarif minimum de 3 ou 4 euros, et vous trouverez sa magnifique enseigne orange aux quatre coins de la ville, alors n’hésitez pas à vous y rassasier, et ce, 24 heures sur 24.
Doma doma, bar Izakaya ambiance « feutrée japonaise »
Tout comme l’exemple précédent, cette enseigne est largement implantée dans l’ensemble des villes et des quartiers au Japon, et ouvre ses portes tous les jours, généralement aux alentours de 17h00. Doma doma est l’incarnation de l’Izakaya de la classe moyenne japonaise par excellence. L’ambiance est plutôt classe mais relax, on y a le choix parmi plus de 150 plats ou hors-d’oeuvres, et on peut s’en sortir, en étant raisonnable, pour un peu moins de 25 euros par tête. Izakaya signifie tout simplement taverne en Japonais, sorte de gastro-pub où l’on se rend pour boire beaucoup et manger un peu (pour les salariés japonais), ou le contraire (pour les touristes), car les cocktails sont colorés, la bière pression coule à flot, et les plats sont mignons et bons. Tout est illustré par des photos et souvent traduit en anglais, donc la prise de risque est pratiquement nulle au moment de passer la commande. Le must pour une première soirée passée dans un véritable pub japonais.
Hanbei , l’Izakaya ambiance d’après-guerre
Hanbei est, tout comme Doma Doma, un Izakaya. Il possède à peu près le même mode de fonctionnement que son confrère et est présent dans une vingtaine de locations à travers Tokyo. Cependant l’ambiance est très différente, et encore plus dépaysante. Le restaurant est bardé de posters rétros et bariolés, un des éléments phare de ce décor feutré et délicieusement démodé. Hanbei, c’est le must pour faire un voyage dans le temps, dans le Japon d’avant-guerre jusqu’aux années 70. Le kitsch se retrouve même dans les plats et les boissons, parfois inspirés directement de cette époque de vaches maigres suivie d’une ascension économique rapide et fulgurante. Leur vin rouge, s’il est très sucré, est curieusement bon (ce qui est très rare, dans un authentique Izakaya), et le tofu au fromage fondu et maïs est aussi une très bonne découverte culinaire rétro. Réservez un appartement à Tokyo pour aller découvrir Hanbei.
Midori, la chaîne de sushi pour ceux qui n’ont pas mangé depuis 3 jours
Et pourtant, il va falloir vous armer de patience car il faut souvent faire la queue pour s’y incruster (en moyenne 30 minutes). Mais cela vaut vraiment le coup pour l’excellent rapport qualité-prix que cette chaîne offre. Encore une fois, les menus sont agrémentés de visuels explicites qui facilitent la prise de commande, et les formules proposées sont très copieuses et variées. Idéal pour découvrir le sushi bien frais à moindre frais (ahah!…pardon.), et se rassasier pour plusieurs jours car les pièces sont vraiment énormes (et à engloutir en une fois, si vous le pouvez, et si vous voulez faire selon la manière originelle). Enfin, dernier conseil d’initié, les sushis, au Japon, se mangent souvent à la main. Donc si vous galérez avec vos baguettes, lâchez-les, personne ne vous regardera avec de gros yeux…plus gros que le ventre!
Afin de bien préparer votre voyage, découvrez nos articles sur les îles Kemara, le paradis du Japon, et trois endroits WTF à visiter au Japon !
Commentaires clos