Les incontournables pour un week-end à Londres

Marre de la pluie française? Pourquoi ne pas opter pour la pluie anglaise, le temps d’un long week-end? Ca tombe bien, on rentre dans la période des ponts de mai! Savez-vous que si vous restez une trentaine de minute devant la fontaine d’Eros de Picadilly Circus (que tout le monde persiste à nommer de la sorte alors que cette statue d’un archer n’est pas symbole d’amour mais de charité, en l’honneur de Lord Shaftesbury qui était un fervent avocat de la cause du logement au XIXème siècle), il est prouvé statistiquement que vous croiserez le chemin d’au moins une personne de la même nationalité que vous, et que cela vaut pour toutes les nationalités du monde à l’exception des ressortissants des îles Caïmans?

C’est cela Londres, la capitale la plus cosmopolite au monde, qui en même temps d’incarner le dynamisme propre aux sociétés globalisées, a su conserver son légendaire flegme britannique, aussi agaçant qu’il est attachant.

Ainsi, pourquoi ne pas prendre l’un des nombreux moyens de transport mis à votre disposition (Eurostar, Compagnies aériennes à bas coût etc…Dieu sait combien ils sont nombreux…), pour comme moi, aller rendre visite à la moitié de votre famille déjà expatriée là-bas (j’exagère bien sûr), ou déclarer votre flamme aux anglais, qui nous amusent tant avec leur humour pince-sans-rire, et nous font tant vibrer au son de la musique rock et pop qui coulent dans leurs veines? Ou tout simplement le temps d’une virée shopping, ou pour faire la tournée des musées et des nightclubs invariablement dans cet ordre, pour une bière ou un café, ou pour encore « aller choper le Prince Harry », comme dans Connasse, Princesse des Coeurs ( Eh pourquoi pas?). Et qui sait, vous aurez peut-être la chance, comme moi, d’être le témoin d’un scène surréaliste, digne d’une série télé du vendredi soir, où vous verrez débarquer en plein jour et au coin de la rue, Russell Brand lui-même, l’air complètement dégingandé et avec un coup dans le nez, mais toujours inspiré, poursuivi par une horde de fans, de photographes et d’assistants en tout genre. Légendaire, je vous dis…

London sporty

Londres est l’une des villes qui a su vraiment capitaliser sur ses jeux Olympiques de 2012 et rebondir, une fois les événements terminés, à la différence de beaucoup d’autres capitales pour lesquelles les Jeux Olympiques n’ont parfois eu que le goût amer du gouffre financier. En effet, parce que les Londoniens sont confrontés depuis de nombreuses années au spectre du surpoids et de l’obésité que la sédentarité excessive a durablement installé dans les villes, l’organisation des jeux Olympiques, et la création et l’optimisation des infrastructures sportives qu’ils ont entraîné, ont vraiment poussé la municipalité, les associations, les groupes sportifs, et les usagers à remettre le sport au centre de leurs vies. Un petit tour à Stratford, qui abritait le site Olympique principal, vous le confirmera. Vous pourrez même vous y adonner à une des nombreuses activités proposées – fitness, cycle, tennis, handball…- au Queen Elizabeth Olympic Park ou bien y suivre l’un des nombreux parcours interactifs proposés, et destinés aux grands comme aux plus petits.

London posh

London sporty, London Posh…Loin de moi l’idée de reproduire une carte de Londres selon les Spice Girls…J’avoue, j’y ai pensé à un moment, mais c’était un peu galère (London scary? Ginger london?), donc j’ai lâché l’affaire. De l’avis de ses propres habitants, London posh est à l’ouest, et c’est tout. On le retrouve précisément à Kensington, Hammersmith et Shepherd’s Bush, où le coût de l’immobilier est si élevé qu’on ne peut acheter que des concessions pour 50 ans, qui coûte quand bien même les yeux de la tête, ou bien encore se voir proposer à la location un lit sous un escalier pour la modique somme de 700 euros par mois, la bonne affaire. Il n’est pas nécessaire d’en arriver à des extrémités pareilles le temps de quelques jours de vacances. Ainsi, la simple visite de ces quartiers sans élection de domicile pourra satisfaire votre curiosité et envies de luxe par procuration. Au-delà de ces quartiers huppés, on retrouve le chic anglais dans des endroits variés, à Angel, qui est à l’image de son nom, un quartier divin, à Greenwich, avec ses belles et immenses étendues de verdures et de jardins anglais, ses quais et son magnifique Maritime museum, on dans bien d’autres quartiers encore: Chelsea, Belgravia, Mayfair…Mayfair où vous aurez peut-être la chance de croiser ce Prince harry, si cela s’avère être réellement le but de votre escapade londonienne. Ne dites rien, vous me remercierez plus tard pour l’info exclusive…

London walky

Donc, je vous informe tout de suite que « walky » est un mot qui n’existe pas, je viens juste de l’inventer pour coller au thème. Bref, en gros, si vous voulez marcher, errer, vous promener dans la ville, quoi de mieux que les bords de la Tamise pour vous dégourdir les jambes. Vous pourrez commencer par le quartier de Westminster, et son parlement, puis passer de l’autre côté et grimper dans le London Eye, la roue de Londres de laquelle on en a une vue imprenable (et pour son argent!). Puis marcher jusqu’à la mairie de Londres, le city hall et sa forme de flamby futuriste sur le point de se casser la figure, devant laquelle un amphithéâtre accueille souvent de magnifiques spectacles gratuits et en plein air ( Sur le plan culturel, Londres n’a rien à envier à Paris, franchement les deux se valent,soit dit en passant). Enfin, vous pourrez enchaîner sur le London Bridge (tellement mieux quand le ciel est bleu, mais bon, ne soyons pas trop exigeant…), la Tower of London, la Tate Modern, le London Globe théâtre (où on peut voir du Shakespeare à longueur d’année) et j’en passe….

London branchouille

On est d’accord, il n’y a aucune Spice Girl qui s’appelle Spicy branchouille!? Bon, j’arrête avec le running gag, désolée. Comme toute ville cosmopolite, Londres est aussi la ville des branchés. Nom de code? L’east end… Son centre névralgique est à Liverpool Street, plus précisément à Brick lane. C’est là qu’on trouve tous les clones d’Alexia Chung, et parfois même Alexia Chung elle-même, et toutes ses filles en bottes de plastique rouge, par exemple, tellement chics, alors qu’elle portent juste des bottes en plastique rouge. Bref, si vous voulez devenir un clone de la mode, vous pourrez vous refaire une garde-robe là-bas. Mais sinon, sachez que vous êtes dans la mecque des bars et des clubs des gens qui sont « in », avec par extension les quartiers de Hoxton et Shoreditch qui sont aussi dans le top 3 du cool londonien. Ainsi, c’est seulement après être allé danser toute la nuit au Cargo à Shoreditch, puis au petit matin, être allé « attraper un bagel » (comment traduirait-on « grab a bagel…? ») à Brick Lane Beigel Bake, et seulement après cela que vous serez autorisé à entrer dans le cercle restreint et aux contours très flous (surtout à 5 heure du matin) des gens trendy. Bon, heureusement, l’east end n’a pas le monopole du cool, on le trouve aussi dans des endroits tels que Portobello Road, Notting Hill, Hampstead Heath, Regent’s Park, et la liste est longue, longue, longue…Donc rassurez-vous, pour devenir cool, vous avez de la marge (et rien qu’à dire « Ouais, ce week-end, j’étais à Londres », vous deviendrez cool de toute façon, donc pas de mouron).

London glam rock

Ce London là est mon préféré. Si vous êtes à la recherche du du demi-Dieu qui nous a quitté au début de l’année 2016, je parle bien sûr de David Bowie, il faut vous rendre sur le champ à Brixton, dans le sud, qui est un quartier anciennement un peu chaud, mais maintenant chaud seulement pour les raisons qui l’on rendu célèbre, à savoir les Caraïbes et le rock. Et comme je le disais, David Bowie, puisque c’est le quartier où le musicien extra-terrestre serait né s’il avait été humain. En effet, ce quartier multiculturel est le berceau de la culture afro-caribbean anglaise, quartier bercé aux rythmes de la calypso, du dub-step et du reggae, mais aussi, du rock, avec la Carling Brixton Academy, scène mythique qui a vu défiler les plus grands avant qu’ils deviennent grands comme après qu’ils le soient devenus, des Rolling Stones aux Babyshambles et j’en passe…L’autre London glam rock est bien sûr Camden Town, qui est toujours tellement cool ,bien qu’il soit en phase de gentrification avancée, pour ses fripes, ses pubs, ses bords de canal, ses jams, et qui est à l’image de cette Amy Winehouse que l’on a tant aimée.

London fini

London fini, comme fin du voyage. Pour achever en beauté votre petit trip, je suggère un passage express à China town (China express!…pardon), puis Covent garden, où les artistes de rue sont très doués (et très beaux) , et où vous pourrez notamment assouvir vos besoins en cupcakes aux couleurs de l’arc-en-ciel sous le marché couvert. Enfin, vous devrez, même si vous détestez ça, vous rendre à un spectacle de comédie musicale, dans le West end ou ailleurs, car c’est une activité obligatoire pour les touristes (selon des sources non autorisées…). Pour ma part, je recommande Wicked , les suites des aventures du Magicien d’Oz (en fait c’est ce qui les a précédé…Enfin bref, vous verrez!), que j’ai vu trois fois déjà, mais que j’aimerais bien revoir une quatrième fois, si je le pouvais…Allez-y donc pour moi, vous ne serez pas déçus. Ah si vous le serez, car c’est la fin de voyage, mais vous reviendrez, n’est-ce-pas, c’est la porte à côté! London Baby!

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