Prenez une bouffée d’air et découvrez l’interview de Jeanne & Florian du blog The Globetroopers, deux voyageurs dans l’âme !
1. Jeanne & Florian, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Nous sommes Jeanne & Florian, respectivement 26 et 29 ans, originaires du sud de la France et de la région parisienne. Nous nous sommes rencontrés à Saint-Étienne lors de nos études d’ingénieur. Passionnés de voyages à travers le monde bien entendu, nous apprécions aussi la bonne nourriture, les repas en famille, les rencontres, les découvertes et les soirées avec nos amis. Nous sommes actuellement en Amérique du sud depuis six mois et pour encore plusieurs semaines.
2. Pourquoi êtes-vous passionnés par les voyages ?
Pour rendre jaloux notre entourage évidemment ! Plus sérieusement, les travails de nos parents nous ont amené à vivre en dehors de France métropolitaine quand nous étions petits, Polynésie pour Jeanne et Guyane pour Florian. Ce fut sûrement un élément déclencheur, qui nous a ouvert à la culture du voyage. Par la suite, chacun de notre côté, nous avons eu l’occasion de découvrir de nouveaux endroits et d’apprécier tout ce que les voyages ont à offrir. À partir de là, difficile de s’en passer. Forcément, une fois en couple nous avons continué à cultiver cette passion commune… ce n’est pas les endroits à visiter qui manquent sur Terre !
3. Vos prochaines destinations ou projets ?
Dans l’immédiat, la suite de notre parcours se fera au Costa Rica, dernière étape de notre périple. S’en suit un retour en France qui nous permettra, après huit mois d’itinérance, de retrouver une vie sédentaire (ainsi que les fromages français qui nous ont bien manqués !). Là, les objectifs vont être assez standards, se retrouver un appartement ainsi qu’un travail intéressant.
Pas encore revenus, nous réfléchissons néanmoins déjà aux prochains pays à cocher sur notre liste.
Florian a un petit goût de reviens-y pour les pays asiatiques, au rang desquels le Japon, les Philippines, le Laos et le Népal trustent les premières places. Pour un séjour plus court ce serait très certainement l’Écosse pour, entre autres, ses paysages et la gentillesse de sa population.
Quant à Jeanne, sa curiosité la pousse vers des pays d’Afrique, du moyen Orient ou d’Asie centrale que nous ne connaissons que très peu. La Jordanie, le Sénégal, l’Ouzbékistan ou la Namibie, autant de pays haut en couleurs qui la font rêver.
Il faudra trouver un compromis dans tout ça, la liste est longue et ce ne sont pas les idées qui manquent !
4. Quelques anecdotes à partager ?
De but en blanc, nous pensons à un épisode en Birmanie (Myanmar), où lors d’un trajet de bus, un jeune moine est venu nous offrir des bonbons. Tout sourire et très content de lui ! C’était surprenant de voir ça, de la pure gentillesse. D’autant qu’avec la barrière de la langue nous étions incapables de communiquer…
Dans le même pays, à côté d’un temple, un moine déjà âgé nous aborde pour qu’on le prenne en photo devant l’édifice. Il sort alors un portable dernière génération, prend la pose et nous demande si nous voulons faire de même. La scène était assez cocasse, un moine qui nous sert de photographe et qui met beaucoup d’énergie, se tordant dans tous les sens, pour obtenir le cliché parfait (« tournez-vous un peu », « plus à gauche », « baissez la tête »). Certains passants ont filmé la scène…
En Inde nous avons fait la rencontre d’un couple de retraités australiens (en les prenant en photo eux aussi, en y repensant la photo ça rapproche !). Très gentils, nous aurons l’occasion de les revoir par deux fois dans ce pays et de passage à Sydney (découvrez que faire en Australie) ils nous ont carrément hébergés chez eux. Depuis, nous continuons à nous écrire et nous les avons revus quand ils sont passés en France.
5. Quels sont vos ressentis après être parti pour un voyage si long ?
C’est la deuxième fois que nous faisons cette expérience, en 2016 nous étions allés pour six mois en Asie et Océanie. Forcément, si nous avons de nouveau signé, c’est que les sensations en voyage sont géniales. Au-delà des choses à voir, en partant au long cours c’est le sentiment de liberté qui est exacerbé : on peut aller où on veut, quand on veut, rester le temps qu’on veut. C’est très grisant et cela fait sortir du parcours linéaire écoles / études / emplois. Cette distance que l’on prend est enrichissante.
Il y a aussi quelques moments où le moral est bas. C’est normal, ce n’est pas parce que nous sommes à l’étranger que tout est merveilleux et magnifique. Nous passons parfois par des épisodes de nostalgies de notre chez nous, le manque de la famille et des amis. Certaines situations sont difficiles mais heureusement que temporaires.
Et puis quelque chose que beaucoup de voyageurs avec qui nous avons discuté ont également éprouvé, c’est la notion du temps qui change. Comme une étrange sensation d’être partis depuis seulement une semaine, lorsque nous repensons au moment où nous quittions Paris, et d’avoir pourtant vécu cinq années entre temps. En effet, comme chaque jour il se passe une nouveauté, il n’y a pas de place à la monotonie et notre cerveau est constamment stimulé.
6. Pouvez-vous donner quelques conseils pour mieux voyager ?
Préparer son voyage c’est très bien, il faut aussi laisser de la place à l’imprévu et aux découvertes. Partir avec un esprit ouvert aux rencontres permet de se faire surprendre et de vivre de très bonnes expériences. Certains ont du mal à lâcher prise et aiment avoir tout sous contrôle. C’est dommage selon nous et source de stress car on ne peut pas tout maîtriser quand on est face à une population avec ses propres habitudes et coutumes. Il faut se laisser aller dans le courant de la vie sur place. « L’attitude est ce qui change une épreuve en aventure » (- Charles Darwin).
Se rappeler que pour les locaux, nous sommes un peu des ambassadeurs de notre pays d’origine. Être gentil et agréable laissera une bonne impression des français. L’inverse est aussi vrai, les comportements négatifs et parfois gauches ternissent l’image de notre pays. Il nous est arrivé plusieurs fois d’être mal reçu ou de faire face à des personnes austères car « ils n’aiment pas les français ». Ne pas payer une addition, voler dans un hôtel, mal parler à la moindre contrariété ça sert peut-être la personne sur le moment, sur le long terme c’est la réputation des touristes français qui en pâtit… Les Australiens ont un terme pour le fait de voler dans les magasins, ils appellent ça le « french market ». Nous avons aussi entendu souvent cette phrase « Dieu a créé le paradis sur Terre et l’a appelé la France mais pour être juste avec les autres pays il a aussi créé les français »… Bon…
Dernier conseil, face aux situations difficiles, il faut rester calme et s’armer de patience. Chaque problème trouve une solution et souvent la difficulté avec un peu de recul n’en était pas vraiment une.
7. Comment en êtes-vous venus à créer ce blog ?
À la base surtout pour la famille et les amis pour leur donner des nouvelles, leur permettre de voir ce que l’on fait, où nous sommes, tout ça.
Comme nous utilisons beaucoup les blogs d’autres voyageurs pour préparer nos itinéraires, c’était aussi un moyen pour nous d’ajouter notre pierre à l’édifice. Les astuces et bons plans que chacun livre sont très utiles car nous avons souvent les mêmes envies et budgets pour les réaliser.
Côté inattendu, les blogs permettent aussi de savoir où se trouvent d’autres voyageurs. Il nous est arrivé d’organiser une soirée après s’être rendu compte qu’un tel était dans la même ville que nous. Voire même de faire une partie de séjour ensemble.
C’est également une sorte de journal de bord 2.0. À la fin de notre premier voyage, Jeanne a fait imprimer dans un livre tous ses articles. On pourra peut-être les montrer à nos enfants ou voir comment un pays a évolué si nous y remettons les pieds dans plusieurs années. Au-delà des photos et de la mémoire, c’est un souvenir de plus que nous ramenons à la maison.
Si l’interview de Jeanne & Florian vous a plu, peut-être êtes-vous intéressé par nos locations de vacances en Polynésie Française, au Costa Rica ou en Australie ?
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