Hallyu, Oppa, Kimchi, ça vous dit quelque chose? Et si je vous dis, pays du matin calme, « anyoung haseyo » (un indice, on y a recours pour se saluer), gangnam style, toujours rien? La Corée du sud, bien sûr! Visiter Séoul c’est un peu comme visiter une version asiatique du futur.
Les gens: tous les hommes et les femmes sont beaux, tirés à quatre épingles, à la fois fun et sérieux, et semblant curieusement éternellement jeunes. Les technologies: on est plongé dans un monde post-moderne ultra connecté sauf que Apple est remplacé par Samsung, les iPhone par les téléphones Androids, et Google par Naver. Le mode de vie: à cent à l’heure, à toute heure du jour et de la nuit, mais avec quand même toujours le grouillement de la périphérie, le grondement de tout ce qui ne tourne pas rond, les petits bouis-bouis de rue, les red light, la vie de bureau harassante…Modérés par tant de style, de design, de sophistication. Bienvenue Oppa et Nuna, grand frère et grande soeur, dans la capitale de l’Orient extrême…
La Corée Hallyu, la Corée de la Kpop
J’ai une confession à faire. Je suis une trentenaire, et j’aime…la Kpop…Un moment même, je me suis prise d’affection pour les dramas coréens, mais j’ai vite arrêté, parce que vraiment, ils pleurent trop là-dedans…La Hallyu est un néologisme qui pourrait être traduit par le terme « Vague Coréenne », et qui est, oui, cette vague, ce flot de culture pop coréenne qui a progressivement envahi l’Asie puis le reste du monde dans les années 2000. Si un pic a été atteint en 2011-2012, cette popularité semble s’être quelque peu tassée, du moins en dehors de la zone Asie, même si
elle a atteint un rythme de croisière (économique) confortable dans plusieurs marchés clés en Asie du sud-est, en Asie Pacifique, ou plus surprenant (quoique), dans des pays comme la Russie ou le Mexique. Les agences de tourisme nationales surfent comme des malades sur ce phénomène, utilisant les contenus médiatiques coréens pour alpaguer le consommateur, dramas, jeux vidéos, mode, design, et même industrie cosmétique, qui sont des domaines qui enregistrent des cartons à l’étranger. Ils les mettent aussi grandement à profit pour attirer et faire venir les touristes. Alors qu’au début des années 2000, la Corée du Sud était un peu, sauf pour les autres touristes de la région, l’inconnue de l’Asie, dorénavant elle est devenue une étape incontournable, du moins sa capitale, des touristes en vadrouille en terre orientale. Du coup, au moins deux options s’offrent à vous. Soit vous zappez la Hallyu, parce que ça vous emballe pas trop, et que de toute façon vous n’y captez que dalle, et vous vous concentrez sur la cuisine, les visites, l’achat de produits électroniques…Soit vous faites les deux, ça, et un tour version pop culture, avec participation à des festivals de Kpop avec les superstars de Super Junior, G-Dragon , Kara (une poignée de noms d’artistes de musique populaire coréens parmi la myriade interstellaire disponible sur le marché), ou encore cours accéléré de break dance asiatique, show room Etude House et Too Cool for school, deux marques de maquillage très populaires au pays du matin calme, et dégustation de snacks chelous coréens. Pour les fans de Hallyu les plus hardcore, il existe même des concours pour remporter des fans tours, ou encore des packages (avec une grille de prix et de prestations ultra élaborée) afin de vous rapprocher au maximum, virtuellement ou physiquement, de l’objet de vos fantasmes, soit une poignée de main avec un(e) chanteur(se)-danseur(se) de 20 ans au nom inretenable (et oui, j’ai inventé ce mot), membre d’un groupe de 12 garçons/filles qui se ressemblent tou(te)s un peu. Pour ma part, je vous invite à visionner cette succulente vidéo de Crayon Pop, ne me remerciez pas, c’est cadeau.
La Corée où on peut trouver toutes ces choses
Beaucoup de ces contenus « culturels » se retrouvent incarnés (voire toute simplement commercialisés, appelons un chat un chat), dans les divers quartiers à la mode de Séoul. Myeongdong Shopping Street, où les étudiants aiment à flâner, festoyer à la tombée de la nuit, ou juste prendre un thé dans une maison de thé (ou à Starbucks) en journée. Pour le plus gros des achats, vous pourrez vous rendre à Insadong, l’Harajuku coréen, qui est une grande artère dans laquelle on trouve toutes les choses mignonnes, de la papeterie, des accessoires, et bien sûr des fringues. Pour prendre une belle photo, vous pourrez vous rendre au top floor du shopping mall du quartier, le Ssamziegil (c’est quoi ce nom, sérieux?! C’est encore plus dur à retenir que du coréen lambda), qui est part ailleurs assez agréable pour se poser 5 minutes. Enfin, le soir, si vous êtes plutôt boîte, vous pourrez vous rendre à Itaewon, centre névralgique de la nuit coréenne, et si vous êtes plutôt pas boîte (et que vous êtes avec votre moitié par exemple), vous aurez tout intérêt à vous poser à Cheonggyecheon Stream, au bord du canal, qui est un lieu ultra propre et ultra romantique, des attributs a priori non-convergents mais qui finalement se complètent assez bien (Vous connaissez des endroits romantiques sales? Cela n’existe pas car les forces combinées du romantisme et de l’amour anéantissent la crasse, c’est bien connu).
La Corée plus pausée
Pas facile d’être un peu à la cool avec l’espèce de lunatique qui règne de l’autre côté de la frontière, en Corée du Nord. Et pourtant, les séouliens (ça se dit apparemment, selon Wikipédia), qui sont quand même en général assez stressés par leur boulot aussi, arrivent à se déconnecter et à souffler, ignorant royalement le gros bébé joufflu qui se prend pour le petit père des peuples d’Asie, et qui les menace toutes les 30 secondes d’envoyer un missile nucléaire qu’on ne sait pas s’il en a ou pas, parce que vraiment, il est fatiguant celui-là. Le touriste aussi, a droit à son quart d’heure pour se ressourcer au milieu de la ville, à Gyeongbokgung Palace, où les résidences et les trônes royaux sont ornées de lustres et de bayadères somptueux, et où les jardins intérieurs invitent à la méditation. Dans ces jardins, des pagodes et des pavillons sur pilotis aux parquets lustrés dominent d’immense bassins de lotus dans lesquelles des pins centenaires trempent leurs lourdes et élégantes branches. L’été enfin, il n’est pas interdit d’aller faire un tour au bord du fleuve. C’est loin d’être le plus bel endroit au monde mais c’est un oasis de verdure design avec murs de bambous et cascades, et surtout bassins où tremper ses pieds, ce qui n’est pas des plus désagréables quand le thermomètre dépasse les 40 degrés Celsius dans la fournaise de la ville en béton. Par contre, l’hiver c’est gla-gla. Cette année, en février 2016, la température a atteint la température minimale de -18!
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