Bronzer au bord de la plage : voilà l’activité favorite de bien des vacanciers durant l’été (en majorité des femmes, il faut bien l’avouer). Depuis le début de la période estivale, une nouvelle mode consiste à se servir du soleil pour obtenir des tatouages éphémères… plus ou moins esthétiques. Alors le « sunburn art », astuce bien trouvée ou pratique dangereuse pour la santé ?
Les destinations chaudes, voire tropicales, ont la cote durant l’été : la plupart des estivants profitent de leurs congés pour se reposer en bord de mer quelques semaines et pratiquer avec application l’art du farniente. Et côté soleil, certains sont plus gâtés que d’autres : on a tous quelqu’un dans notre entourage, ravi de se targuer de « ne jamais prendre de coups de soleil » et de « bronzer en un clin d’œil »…
Des coups de soleil, oui, mais esthétiques !
Cette année, de nombreux délaissés du bronzage semblent avoir choisi de brûler, certes, mais brûler en beauté. La méthodologie du sunburn art est simple : appliquer sur sa peau un morceau de tissu ou se tartiner de crème solaire de façon à dessiner un motif, qui ressortira sur la peau bronzée (ou brûlée). On oublie les traces de maillot de bain ou de marcel, qu’on échange contre des imprimés floraux, tribaux ou d’autres… plus personnels.
L’art du soleil
Si cette nouvelle mode fait fureur sur les réseaux sociaux depuis le début de l’été, elle n’en est pas pour le moins récente. Elle daterait même des années 70 ! Le précurseur de cette tendance serait Dennis Oppenheim, artiste américain aujourd’hui disparu, qui serait apparu sur une photo avec un livre ouvert sur le torse avant et après son exposition au soleil. Ce phénomène artistique, pratiqué à l’origine uniquement par quelques artistes underground américains, serait devenu viral, au point d’être comparé avec la tendance des selfies… en plus dangereux.
Les risques ?
Alors que les ados en raffolent, le sunburn art inquiète les médecins. En particulier les dermatologues américains, qui n’hésitent pas à tirer la sonnette d’alarme. D’après le docteur Michael Carter, « cela peut être un simple tatouage aujourd’hui, mais qui peut devenir un cancer de la peau plus tard ». Les chiffres font froid dans le dos : en plus d’abîmer l’ADN, d’accélérer le vieillissement cutané et d’augmenter le risque de cancer, les coups de soleil seraient responsables de 50 à 70 % des cancers de la peau. Pour se faire une idée, il suffit de 5 coups de soleil pris entre 5 et 15 ans pour accroître de 80 % le risque de mélanome à l’âge adulte. De quoi refroidir les accros à cette tendance venue des pays chauds… Moi, je passe mon tour !
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