Trois endroits WTF à visiter au Japon

Le Japon, la nouvelle destination asiatique des français, n’est pas que le pays des geishas et des robots (désolée pour les clichés!). La terre nipponne est aussi une entité à la nature impétueuse, une péninsule de volcans et de milliers de sources chaudes. Le pays est également recouvert à plus de 70% de forêts et de montagnes, et à peu près de tout autant de surface inhabitée (ou sous-habitée). Enfin, il n’est pas composé que des 4 îles principales, Hokkaido, Honshu, Shikoku, Kyushu, que l’on nous enseigne au lycée au moment du baccalauréat, mais de 4000 à plus de 6000 îles, selon les spécialistes, qui varient tout autant en taille, densité, biodiversité, climat…

Pas étonnant que ces conditions géographiques et géothermiques soient propices à faire du Japon un pays de mystères, mystères de la nature, de la civilisation, voire mystères surnaturels! Et pas étonnant que de ces mystères, soit née une culture insulaire unique, avec des traditions et des croyances antiques, et des pratiques modernes qui nous semblent tout droit sorties d’un autre monde! Je vous propose un mini tour d’horizon de 3 sites nippons complètement WTF!

Aokigahara, la forêt hantée 

Aokigahara, est une immense forêt au pied du mont Fuji, et vraiment un endroit sinistre. En japonais, elle porte le nom de jukai, l’océan de forêt. Située dans le département de Yamanashi, à une centaine de km au nord de Tokyo, c’est le spot où l’on se suicide le plus au monde après le Golden bridge de San Francisco! Triste, mais on peut facilement s’y rendre depuis son logement à Tokyo. C’est notamment la littérature qui a rendu populaire Aokigahara auprès des personnes qui souhaitent mettre fin à leurs jours. Pour les en dissuader, sont plantés tout le long de la route des panneaux aux messages évocateurs – « Si vous avez des dettes, contactez-nous, nous pouvons vous aider! », « Rebroussez chemin, la vie est une chose précieuse! » – qui tentent de dissuader les désespérés. Au-delà de ce triste palmarès qu’affiche ce lieu, personne n’est en mesure d’expliquer pourquoi cette forêt agit comme un aimant, attirant les candidats au suicide, mais aussi de simples promeneurs jusque dans ses griffes impitoyables. En effet, des promeneurs comptent aussi parmi les victimes de ce lieu glacial, sombre, où les GPS et les boussoles se dérèglent, et où la forêt elle-même, si dense, empêche de s’orienter en fonction de la position du soleil. De nombreux randonneurs s’y perdent chaque année et meurent inexorablement, de faim, dévorés par des animaux sauvages, ou pris au piège d’une des nombreuses cavités qu’abrite mystérieusement le sol de ce lieu maudit. Certains essaient d’expliquer ces phénomènes par le fait que la forêt a été recouverte au début du Moyen-âge par des coulées de lave, suite à une éruption du mont Fuji, créant ainsi de grandes aspérités dans le sol, une force magnétique particulière qui dérègle les appareils d’orientation, et un terreau fertile pour les arbres dont la densité est extrêmement élevée, donc des conditions particulières défavorables aux aventuriers. Cependant, la plupart des spécialistes et des locaux s’accordent à dire que la plupart des mystères de Aokigahara demeurent pour le moment inexpliqués…

Fuji-Q Highland, le parc d’attraction 

En effet, on tente d’expliquer un nombre important de phénomènes paranormaux au Japon par le fait que c’est un pays de fantômes, tout simplement! Je me suis entendue dire par une japonaise que nous avions de la chance en France, de ne pas avoir de fantômes, car au Japon, il y en a partout, et ils font peur! Cette croyance est ancrée dans la religion animiste du Japon, le shintoïsme. Dans le shinto, chaque être animé et inanimé possède une âme, et ces âmes sont celles des ancêtres et des défunts, qui soit viennent hanter les lieux par vengeance ou suite à une mort violente, comme dans la forêt de Aokigahara, soit veillent sur les vivants avec bienveillance, raison pour laquelle il est important d’honorer leurs mémoires dans les temples, et dans les autels des maisons familiales.  De ce folklore, sont nées les légendes de Yurei, qui hantent les maisons, comme la maison hantée de Fuji-Q Highland, également  située à proximité du mont Fuji et dans le département de Yamanashi (décidément!). Ce parc d’attractions, par ailleurs complètement fou puisqu’ils abritent des montagnes russes et autres attractions parmi les plus rapides et hautes (et traumatisantes car il faut avoir le cœur bien accroché!) du monde au moment de leur construction, abrite également une des maisons hantées les plus flippantes au monde (la plus flippante au monde en fait, selon le livre Guinness des records!): the haunted hospital, l’hôpital hanté. Selon la légende, cette imposante bâtisse, située dans le parc, était à l’origine un authentique hôpital psychiatrique, et les patients, dont certains ont disparus dans des conditions mystérieuses, hanteraient toujours les lieux. En réalité, le lieu n’est pas réellement hanté (il m’a semblé…), mais il est quand même super flippant! On le parcours comme un labyrinthe dans lequel, derrière chaque porte, se cache potentiellement un fantôme (un figurant…il m’a semblé, encore une fois, rien n’est moins sûr…) frustré prêt à vous courser à travers les corridors ensanglantés de l’hôpital. Décidément pas adapté pour les âmes sensibles…

Yonaguni, la cité engloutie 

Yonaguni est une île paradisiaque située dans l’archipel d’Okinawa, dans les îles Yaeyama, mais très éloignée tout de même d’Okinawa puisque quasiment à proximité de Taïwan. Elle abrite l’un des plus grands mystères de l’humanité. En 1985, un groupe de plongeurs de loisir découvre par hasard ce site à 26 mètres de profondeur, à proximité de l’île de Yonaguni donc, à Arakawa point. La structure sous-marine principale fait 300 mètres de long et 25 mètres de haut, et s’apparente à une pyramide. Le truc, c’est que si elle a été construite par la main de l’homme, la datation la fait remonter à 12 000 ans avant notre ère, soit 7000 ans avant les premières pyramides égyptiennes de Gizeh, et à la fin de l’ère glacière! Serait-il possible que ce site soit la preuve de l’existence d’une civilisation ancienne, qui serait bien plus ancienne que toutes celles recensées à ce jour, et dont on ne connaîtrait rien? Les spécialistes se divisent encore à ce jour entre ceux qui en sont persuadés, assimilant les lignes verticales de cette structure à des ruelles et des escaliers, et ceux qui affirment que cette structure n’est que l’oeuvre de la nature. Ainsi, on ne sait toujours rien de ce « monument », mais il est ouvert aux plongeurs amateurs qui peuvent l’explorer, au milieu des squads de centaines de requins-marteaux qui y passent à certaines périodes de l’année.

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