Avant de partir en voyage la dernière fois, je suis tombée sur mon vieil iPod nano. Je l’ai branché sur mon ordi, et miracle de la technologie, il marchait encore! Du coup, il est à nouveau mon nouvel ami, je dirais même plus mon compagnon de voyage. Beaucoup plus léger que mon portable, il est aussi beaucoup moins sensible de ruiner mon séjour si je venais à le perdre, à l’inverse de mon cher iphone-doudou-GPS-my precious, qui est bien mieux rangé au fin fond de mon sac à l’abri des convoitises et des oublis intempestifs. Surtout que j’écoute toujours les mêmes morceaux d’anthologie (pour moi en tout cas) en boucle, ce n’est pas comme si j’avais besoin de 30GB de mémoire pour tout stocker…
Je suis musicienne, j’ai des goûts assez indie, mais en même temps , je me retrouve totalement dans la phrase de génie qui est la suivante: « my music taste goes all the way from punk rock to disney soundtrack« . Je m’en suis donc donné à coeur joie pour vous concocter une petite playlist éclectique qui sort de nulle part, moitié en rapport avec le lieu évoqué/moitié en rapport avec les émotions ressenties dans le lieu évoqué, au cas où vous mettez les pieds dans un des pays suivants sur lesquels j’ai déjà posté par le passé.
Retour en musique sur l’ Australie: comment profiter au maximum de son séjour?
Quand je suis arrivée en Australie pour la première fois, débarquant du coeur de l’hiver Tokyoïte morose et besogneux sous le soleil brûlant de Cairns, j’ai été saisie par un immense sentiment de liberté reconquit, ce qui m’a donné envie d’écouter Dog days are over de Florence & The Machine.
Découvrir l’Australie en snorkeling
Une autre découverte australienne qui a changé ma vie, du moins ma vision étriquée de citadine en contemplation béate de l’océan et de ses splendeurs, c’est bien le snorkeling sur la barrière de Corail. Du coup, j’ai tout de suite pensé à Pure shores des All Saints, toujours en boucle dans ma playlist depuis le début des années 2000 et la sortie du film éponyme la Plage tiré du best seller du même nom de Alex Garland, avec Leonardo DiCaprio, quand il était encore un beau gosse. Sinon, sur place j’ai découvert la chanteuse préférée des enfants australiens, Justine Clarke, avec sa chanson Great big world (under the sea), qui nous parle de tous nos amis les poissons et les mammifères marins. C’est très cool et mignon, elle a même une chanson pour sauter comme des kangourous (Hop hippity hop), et une autre pour être ami avec les eucalyptus (Gumtree Family) aussi, donc c’est une valeur sûre pour les amis de la terre, même si cela n’a plus grand chose à voir avec le snorkeling.
Découvrir Melbourne: une ville qui vibre!
Melbourne est un des poumons musicaux (expression très bizarre, mais je garde quand même) de l’Australie, si ce n’est du monde, et quand j’y étais, j’ai découvert la chanteuse rock-folk du moment qui dépote, Courtney Barnett, par le biais de son single Pedestrian At Best. Sinon, j’ai essayé de voir si mon idole ultime de l’Indie pop globalisée, Chela, qui se trouve être une résidente de Melbourne, se trouvait dans les parages quand j’y passais, mais malheureusement elle était à LA, a-t-elle eu quand même le chic de me répondre sur Twitter. Je me suis consolée en écoutant en boucle Romanticise et Handful of Gold. Je ne comprends toujours pas pourquoi Chela est toujours dans l’anonymat à ce jour, car elle a le potentiel de Madonna, en plus perchée et moins ringarde. Son jour viendra, j’en suis sûre.
Trois endroits WTF à visiter au Japon
Côté acidulé kawaii idole, je recommande les excellents albums de Kyary pamyu pamyu, Pamyu Pamyu Revolution et Nanda Collection, avec des superbes chansons à la production impeccable telles que Ninja Re Bang Bang, qui vous transportent dans un univers sonique artificiel et Alice au pays des Ninjas et des lolitas de Harajuku en moins de temps qu’il ne faut pour dire Pon Pon Pon.
Côté WTF experimental music, peut-être avez-vous entendu parler de Melt Banana, ce groupe d’experimental noise rockin’ punk des années 90 encore actif aujourd’hui, dont Kurt Cobain était fan? Le flot mitraillette de la chanteuse (cf l’album Fetch) ravira les amateurs de John Zhorn version punk, et sera la bande-son idéale de vos nuits blanches Tokyoïtes.
Malaisie: séjour à Penang
Marchant nonchalamment dans la rue en Malaisie, j’ai été soudain frappée par la beauté d’une musique d’origine inconnue (Chinoise? Indienne? Malaisienne? Chinoise de Malaisie? Indienne de Malaisie? Malaisienne de Malaisie? Bon j’arrête…), dont vous pouvez entendre l’enregistrement de mauvaise qualité ci-dessous, que j’ai attrapé sur le moment et qui donne quelque chose comme « Muni muni mahara no ishé quelque chose sora ».
Jusqu’ici, impossible de mettre la main dessus, si vous savez quelque chose, je vous prie de me contacter dans les meilleurs délais, je vous accorderez ma reconnaissance infinie. Sinon, en Malaisie, j’ai découvert la vedette star Yuna, qui est aussi connue à l’étranger, et qui franchement envoie pas mal avec son titre Falling, qui est ma foi, très catchy.
Rêve de Louisiane
La Louisiane est la patrie de la musique, des musiques mêmes: jazz et blues bien sûr, mais aussi cajun, gospel, rockabilly, R&B…Louis Armstrong, Sidney Bechet, Britney Spears (lol). Sur les routes de Louisiane, old school, on écoutera Satan is real, tube des années 50-60 des Louvin Brothers, originaires du voisin Alabama, et recommandé par Julien Bitoun , le prof spécialiste de l’histoire du rock des années 40 à nos jours, qui nous plonge direct dans l’ambiance transition de la country au blues sur fond de ferveur chrétienne à l’épreuve des tentations du monde moderne. Après, pour se re-propulser en 2016, on pourra passer le politique Formation de Beyoncé, qui est un hymne féministe Black lives matter, qu’elle a pu entonner lors de la dernière finale du Superbowl américain, ce qui est quand même une preuve que l’Amérique conservatrice et des discriminations essaye de tendre vers plus d’égalité et de représentation de la diversité.
Manaus, Brésil, une ville au cœur de la plus grande forêt du monde
Pour Manaus, et le Brésil en général, je recommande As cidades en entier, qui est génial de la première à la dernière chanson, et qui est aussi un hymne (mélancolique) à la diversité et au vivre-ensemble.
Séoul, découvrir la Corée du sud version Hallyu
A Séoul, j’ai voulu écouter BKCBD de The Blancos, parce que comme moi, dans les rues parfois impersonnelles et froides de la capitale coréenne, ils errent dans la ville en clamant « we don’t know who we are, broken kids chasing broken dreams », comme on peut se sentir un peu parfois dans les grandes métropoles déshumanisées.
Mais après, comme j’allais mieux, j’ai voulu me brancher sur de la Kpop bien sûr, et j’ai découvert GOT7, qui sont très mignons et chantent et dansent dans des bols de céréales géants, et bien sûr tous les tubes de mon pêché mignon, Shinee, dont la musique se laisse écouter au casque, mais aussi admirer sur YouTube, car leurs clips sont vraiment de mini-oeuvres de pop art, parfois sexy, parfois neuneu, parfois juste débordantes de créativité, d’imagination, et de références culturelles.
London escape
Pour finir sur une note pop-rock dans cette bonne vieille Angleterre, j’ai choisi Soko, pourtant française de son état, qui je trouve a bien su capturer l’esprit new-wave britannique avec Who Wears The Pants ??, et enfin une pépite pop-punk que j’avais découverte en 2007 à Londres, et qui s’appelle Foreo, du groupe The violets.
Rédigé par (Twitter signature) @JulietteJeMM
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